vendredi, juin 24, 2005

Ma semaine...

Ma semaine s'est somme toute bien passée jusqu'à maintenant. Évidemment, je suis stressée. J'ai tendance à angoisser mais j'ai appris depuis longtemps à sourire malgré ce sentiment de panique qui habite mon plexus solaire.
Cette semaine, je me suis rapprochée encore plus de mon amour. Nous nous sommes parlés à deux reprises durant plusieurs heures. Il viendra, comme prévu, me rejoindre ce soir pour dormir avec moi avant d'entreprendre mon déménagement qui s'annonce "caniculaire"! Dieu que je l'aime cet homme. Depuis 7 mois, il fait battre mon coeur. Juste au son de sa voix ou à sa vue, mon coeur s'emplit encore et toujours de papillons. Oui, nous avons eu nos moments difficiles. En grande partie reliée à nos énormes différences au niveau de notre personnalité. Mais là, nous réapprenons à nous connaitre. Nous nous apprivoisons et depuis plusieurs semaines, notre relation s'épanouit. J'en suis fort heureuse.
Une des choses que je trouverai difficile dans les prochains jours, outre ne plus partager le quotidien de ma chatte, c'est de ne pas avoir l'internet. Je m'ennuierai de vous lire. Je m'ennuierai de vous écrire. Mais je reviendrai avec sans doute plusieurs choses à vous dire.
Ma vérité de la semaine: la gynécologie devrait être une branche de la médecine réservée aux femmes!
Non, monsieur le docteur, ce n'est pas juste un petit peu désagréable se faire entrer une aiguille à tricoter longue de plusieurs pouces dans l'utérus! Ça fait foutrement mal!! Non mais tsé!
La seule note positive après cette rencontre: mon intégral à la cire d'hier m'est apparu comme un doux moment plutôt que comme une petite torture! Comme quoi, il y a toujours un aspect positif à retirer des moments douloureux!

mardi, juin 21, 2005

Mon refuge...

J'ai un lien particulier avec les endroits où j'ai habités. Mon chez-moi, j'en fais mon refuge. Quand j'ai déniché cet appartement il y a 4 ans, c'est comme si j'avais gagné à la loterie. Il était parfait. Vraiment parfait. Un grand 5 1/2 lumineux. Armoires et boiseries en chêne. Une immense chambre pour abriter mon superbe mobilier de chambre à coucher. Une cour à moi toute seule. Une corde à linge. Avec tous les services à proximité. Près de mon petit coin de paradis. À 10 minutes à pied de mon boulot. Tout était parfait, je vous le dis.

Durant un an, j'y ai vécu le bonheur. Puis, le paradis s'est changé en enfer. Une folle est venue semer la folie. J'ai été confrontée à la bêtise humaine pure et simple. Une voisine qui ne veut rien comprendre. Une femme de 45 ans qui agit comme la pire des adolescentes. Et un propriétaire mou. Beau petit duo disons. Cette femme m'a tellement pourri la vie que j'en suis devenue malade. J'ai dû mettre un avocat dans le dossier pour que les choses bougent. Trop tard. J'en étais arrivée à détester mon chez-moi. À ne plus y être bien. À vouloir fuir ce qui avait jadis été mon refuge.

Il me reste 5 dodos dans mon appartement. Je l'ai tellement aimé. Et je l'ai tant détesté. Pourtant, je le quitte avec un pincement au coeur.

J'ai choisi de prendre soin de ma santé physique et psychologique. J'ai donc accepté l'offre de ma grande chum J. d'aller habiter dans son sous-sol. Nous partagerons la cuisine et la salle de bain et j'aurai mon petit chez-moi (salon et chambre à coucher) au sous-sol. Disons que socialement parlant, je prends une "drop". À 30 ans, j'aurais préféré avoir MA maison plutôt que d'aller vivre dans le sous-sol de mon amie de 5 ans ma cadette! Et j'ai plusieurs deuils et concessions à faire. Je change de ville. Je dois aussi abandonner mon amour, ma chatte, que je laisserai à mon père. Je devrai faire 1 heure d'autobus matin et soir pour me rendre au boulot. Je ne pourrai plus me rendre dans mon petit coin de paradis aussi souvent. Mais en échange, j'aurai la paix! La sainte paix.

Il me reste 5 dodos dans mon appartement. Mais il m'en reste 4 à y dormir seule. Parce que pour la dernière nuit que je passerai ici, E. viendra m'y rejoindre. Nous dormirons une ultime fois dans cette chambre où notre amour a pris naissance. Avec sa douceur et son calme, il viendra calmer mes peurs comme il a su le faire lors de cette première nuit. Alors, je pourrai quitter cet appartement le coeur en paix parce que mon refuge maintenant il n'est pas fait de quatre murs et d'un toit. Il est fait de chair et de sang.

dimanche, juin 19, 2005

Journée dominicale...

Enfin le retour du soleil. Il m'avait manqué celui-là!
Ce matin, outre la magnificence de l'astre lumineux, j'ai eu un beau réveil avec un message tout mignon que m'avait laissé mon amoureux.
Ensuite, j'ai fait encore quelques préparatifs pour mon déménagement qui avance à grand pas!
Puis, j'ai pris une longue douche pour détendre tous mes muscles. Et, j'ai pris le temps de rêvasser à E. et à bien d'autres choses qui me rendaient de bonne humeur.
J'avais un rendez-vous déjeuner-diner avec C. Elle est ce genre d'amie qu'on ne voit pas souvent mais qui nous est indispensable. C. est une fille douce et compréhensive. Elle m'écoute toujours sans me juger mais sait tout de même toujours trouver les mots pour me remettre les yeux en face des trous quand j'en ai besoin! Merci pour ce doux moment ma belle!
Après la bouffe avec C., j'ai eu envie d'aller faire un câlin à ma grande chum P. Celle à qui je dois le surnom Pitounsky. Je l'aime tellement cette femme. De dix ans mon ainée, elle ne possède pas moins folie, passion et intensité. Avec elle, je peux parler des heures et des heures sans m'emmerder. Elle sait tout de moi. Je n'ai jamais honte ou peur de lui confier mes moindres pensées parce que je sais que nous sommes faites du même bois. C'est mon âme soeur. Je t'aime P.
C. m'a déposé chez moi et j'en ai profité pour aller faire un tour dans mon petit coin de paradis. Malheureusement, la fin de semaine, il y a trop de gens pour que ce soit aussi paisible comme endroit. Mais j'avais besoin de me retrouver seule, entourée de plein de gens. J'y ai amené mon Ipod, un des bons romans que j'ai empruntés hier à la grande bibliothèque et j'en ai profité pour observer tous ces gens qui m'entouraient.
Je suis une voyeuse moi. J'adore regarder les gens vivre. J'adore entrer dans leur univers sans qu'il ne le sache. Je me fais l'observatrice de leurs faits et gestes. J'ai beaucoup appris sur l'humain en observant les gens à leur insu (merde... comment s'écrit ce mot? mon dictionnaire est enfermé dans un boîte de déménagement! quelqu'un peut m'aider?!).
Je me prépare actuellement pour le souper de la fête des pères. J'aime pas ce genre de fête. Je préfère donner quand moi j'en ressens l'envie. Quand au fond de moi j'ai une grosse bouffée d'amour pour quelqu'un. Comme lorsque je suis allée souper chez ma chum Chris cette semaine et que je suis arrivée avec un énorme bouquet de fleurs colorées et qu'elle m'a demandé "c'est pour moi? ben voyons donc! pourquoi?". "Parce que je t'aime Chris!" que je lui ai répondu! Pour moi, c'est une assez bonne raison!
Alors voilà pour cette journée dominicale. J'ai somme toute passé une belle fin de semaine. Quelques angoisses par ci par là. Mais des moments de paix aussi. Qui étaient plus grands, plus forts. Parce que la vie est toujours la plus forte...

La fin de ma journée...

Ma soirée s'est terminée par un bain à la lueur des chandelles. Et, par une conversation remplie de rires avec mon amour.

Là, je m'en vais dormir avec la paix dans l'âme. Le coeur léger.

Les angoisses ont pris congé pour quelques heures. Et c'est pas moi qui s'en plaindra!

samedi, juin 18, 2005

Ma journée...

Mon premier arrêt a finalement été la grande bibliothèque nationale. C'était ma deuxième visite. J'y ai rapidement trouvé 3 romans. J'y ai lu durant quelques minutes en m'imprégnant de l'âme de cette immense bâtisse. J'adore définitivement cet endroit.

Je me suis ensuite rendue au cinéma. J'hésitais entre C.R.A.Z.Y., dont j'ai entendu beaucoup de bien, et le nouveau Batman. Ayant davantage envie de me changer les idées et d'être ailleurs que dans l'émotion constante, j'ai opté pour le divertissement pur et simple. Je suis donc allée voir Batman. Et j'ai adoré.

J'ai craqué pour le Bruce Wayne interprété par Christian Bale qui bien que paraissant plus âgé que ses 31 ans n'en demeure pas moins très séduisant! J'ai aimé découvrir l'histoire de ce héro, sa psychologie. J'ai apprécié les scènes d'action. Mon seul bémol: Kathie Holmes. J'en fais présentement une overdose. Juste pu capable d'entendre parler de la future Madame Cruise! Je ne la trouve pas jolie mais côté jeu, je dois tout de même avouer qu'elle n'est pas si mal même si elle ne gagnera sans doute jamais un Oscar.

Je suis ensuite revenue sagement chez-moi. J'y ai lu un magazine et j'ai entamé un des romans empruntés plutôt dans la journée. Je renoue avec les plaisirs de la lecture et ça fait du bien.

Bref, j'ai passé une belle journée. J'ai pris soin de moi. J'ai fait des choses dont j'avais réellement envie. Mon ciel n'a pas été tout bleu. Plusieurs nuages l'ont assombri. C'est tenace l'anxiété quand ça nous tient. Mais j'ai tout de même ardemment profité des rayons du soleil lorsqu'ils se pointaient dans un recoin de mon âme...

Angoisses et paix...

Aujourd'hui, j'ai choisi de passer ma journée seule. Ça m'arrive souvent; j'aime la solitude. Mais aujourd'hui, j'ai décidé que cette solitude porterait fruit. J'ai décidé de faire des choses pour moi. J'ai pris un café, jai fait quelques boites pour mon déménagement dans une semaine et j'ai fait du ménage dans mon linge afin de le donner aux moins bien nantis.
J'ai pris une douche. Me suis procurée un orgasme. Et j'ai écrit.
Je me sens triste. Mais étrangement, je me sens bien aussi. Y a des parties de moi qui sont anxieuses mais y en a d'autres qui sont en paix.
Je ne sais trop comment j'utiliserai ma journée. Je prends le bus et je pars vers Montréal. Je trouverai bien quelques activités pour noyer mes angoisses et pour célébrer ma paix!

Nuit agitée...

J'ai eu une nuit passablement agitée. Je n'avais pas parlé à E. depuis trop longtemps à mon goût et l'angoisse de la petite fille qui a peur du rejet s'est mise à prendre de l'ampleur à l'intérieur de mon coeur. Je me suis couchée vers minuit en priant. J'avais désespérément besoin d'un signe de mon amour pour reprendre pied. Parce qu'avec ma lucidité seule, je n'y arrivais pas. Je me suis réveillée à 2 heures du matin. J'ai eu de la difficulté à retrouver le sommeil mais j'y suis parvenue.

Puis, je me suis réveillée à 3 h 30 en pleurant. J'avais fait un cauchemar. Dans lequel ma peur de petite fille était devenue réalité. Dans mon rêve qui semblait si réel, E. toujours aussi beau, m'abandonnait. Il mettait un terme à notre relation. Je me suis réveillée avec la peur au ventre. Je n'arrivais pas à reprendre mon souffle tant l'angoisse était forte. Ma tête n'était d'aucun secours. La petite fille en moi était plus forte que l'adulte. Ça arrive souvent ces temps-ci. Je savais qu'une seule personne pouvait réussir à me calmer. Mon ange gardien. Celui auprès de qui j'ai connu la paix. Mon bel amour. Et ma prière a été exaucée. J'ai pu lui parler. À 5 heures, au son du chant des oiseaux, je suis retournée me coucher. Et j'ai connu un restant de nuit que rien ne pouvait venir troubler. La petite fille avait été réconfortée.

J'ai 30 ans et...

Y a trop de choses qui se passent dans ma vie pour la capacité actuelle que j'ai à en prendre. Y a trop de grandes décisions qui devront être prises que je n'ai pas la force d'étudier.

J'ai 30 ans. Une relation amoureuse compliquée. Pas d'enfant. Pas de maison. Pas d'auto. Un travail qui ne me satisfait plus. Une santé physique et psychologique un peu "chambranlante".

J'ai réalisé que j'ai pas perdu mes mots. Mais ceux qui viennent, je ne veux pas les écrire. Je ne veux pas les dire. Parce qu'actuellement, mots riment avec maux au fond de mon âme. Et que ça fait trop mal.

J'aime pas ce que je suis devenue. Tout ce que je vois, c'est que je suis "devenue" parce que je ne pouvais pas "devenir" autre chose. Les psychologues que j'ai rencontrés sont unanimes: je suis devenue quelqu'un d'admirable pour la vie parsemée d'épreuves que j'ai connue. Mais moi, moi... j'aurais voulu être plus. Je veux être plus. Mais j'ai pas la force. J'ai pas la foi. Je ne crois pas en moi.

Un jour, j'ai avoué au psychologue que je voyais à ce moment, que je n'avais pas de rêves. Que je ne comprenais pas. Que tous les gens autour de moi avaient des rêves. Il m'a expliqué que bien des enfants qui ont connu de nombreux abus sont devenus des adultes sans rêve. Parce qu'on leur a coupé les ailes à un âge où tous les rêves sont permis. Parce qu'ils ont dû apprendre à survivre plutôt qu'à rêver.

Je suis encore la petite fille à qui on a coupé les ailes. Et, je ne sais pas si elles finiront par repousser.

Ce que je sais c'est que j'ai 30 ans. Plein d'incertitudes. Aucune certitude.

J'ai 30 ans et j'ai peur...

J'ai 30 ans et je n'ai qu'un seul rêve: ne plus avoir peur.

vendredi, juin 17, 2005

Sur le neutre...

J'suis pas déprimée. J'suis pas pas déprimée. J'suis comme sur le neutre. Trop déprimée pour être heureuse. Trop heureuse pour être déprimée. Pourtant, j'suis pas bien. J'suis pas mal non plus. Il fait juste rien se passer dans ma tête et mon coeur. Ou il se passe juste trop de choses dans ma tête et mon coeur. Je m'égare. Je me cherche. C'est comme si j'étais pas en moi. Comme si j'étais sur une autre fréquence. Ailleurs. En fait, je ne sais plus très bien où je suis. Ni où j'en suis...

mercredi, juin 15, 2005

...

Je ne sais plus écrire. Je ne trouve plus les mots. Ils se sont égarés. À mi-chemin entre ma tête et mon coeur...

mardi, juin 14, 2005

Fuir...

Je l'aime tellement que j'ai envie de tout sacrer là et d'aller le rejoindre à l'autre bout de son monde.

Mais la vérité c'est qu'actuellement, je m'aime si peu, que je suis prête à tout pour partir à l'autre bout de mon monde.

Tout quitter par amour pour lui.

Tout abandonner parce que je n'ai plus la force de m'aimer.

Recommencer une autre vie, avec lui.

Une autre vie qui tôt ou tard redeviendra la même vie.

Parce que ce que je cherche à fuir, c'est au fond de moi. Ça ne se fuit pas. Ça s'oublie quelques instants mais ça finit toujours par revenir...

dimanche, juin 12, 2005

La fille forte...

Je suis une guerrière, je l'ai déjà dit. J'ai livré de nombreux combats et je crois les avoir tous gagnés même si certains ont laissé des traces plus profondes que d'autres.

Je suis une fille fière et orgueilleuse. Je n'aime pas attirer la pitié d'autrui. J'aime pas étaler mes peines. J'ai fait de nombreuses crises d'angoisse en plein travail ou en pleine réunion entre amis sans que personne ne se doutent de quoique ce soit. J'hésite pas à me confier à mes amis lors de moments plus difficiles mais je n'ai jamais aimé le faire lorsque la crise est à son plus fort. J'ai toujours pansé mes blessures seule. J'en parle après.

Depuis un an, je vous l'avoue aujourd'hui, je survis beaucoup plus que je ne vis. J'y ai vécu le pire et le meilleur. J'ai frôlé la mort à deux reprises. J'ai toujours refusé d'arrêter le travail. Je n'ai même pas pris de vacances. Pourtant, de mon tumulte intérieur, personne, à part mes proches amis, n'a rien su.

J'ai eu de nombreux problèmes de santé. J'ai donc vu mon médecin régulièrement. Chaque fois que je lui ai parlé de mes moments difficiles, j'étais souriante, détendue. J'étais la fille forte. Pourtant, s'il y a un être empathique, un être "humain", c'est bien lui. Mais je savais que si je lui parlais de mes difficultés, il me proposerait des choses que je ne voudrais pas envisager.

Voilà, vendredi, j'avais rendez-vous avec mon médecin. Devant lui, il avait, comme toujours, la fille forte, lucide. Celle qui en a vu d'autres. Nous avons parlés de mes problèmes de santé actuels. Il était confiant. J'étais souriante. La rencontre tirait à sa fin, croyait-il. Et j'ai laissé tomber mon masque. Je ne savais pas comment abordé le sujet. Comment dire à son médecin que l'on voit régulièrement qu'on est en train de s'écrouler depuis un an? Comment lui expliquer que mes sourires ne sont pas feints mais que parfois, la mort rôde en moi? Comment lui dire que la mort m'appelle mais que je ne veux pourtant pas mourir?

J'ai su trouver les mots. Durant 30 minutes, nous avons discutés. Ses yeux bienveillants m'ont donné la force de tout lui dire de ces descentes aux enfers. Qui ne durent jamais longtemps. Depuis que je suis toute petite, j'ai peur des maladies mentales. Il a senti cette peur et s'est fait rassurant. Je suis seulement au bout de mon rouleau. Un rouleau que j'étire et que j'étire depuis trop longtemps.

Et je dois m'avouer vaincue. Je ne suis plus la fille forte. Je suis fragile, vulnérable. Je suis angoissée et anxieuse. Je suis aussi souriante, énergique, amoureuse. Mais moins souvent que tout le reste. Dans ma tête, c'est la folie. Entre mes insatisfactions professionnelles, un déménagement prochain durant lequel je devrai faire de nombreux deuils et de nombreuses concessions, une relation amoureuse difficile due à la distance et une santé chancelante, je trouve bien peu de répit, bien peu de soleil.

Je voudrais prendre des vacances. Des vacances de moi. M'en aller loin de moi-même. Fuir à l'autre bout de mon monde. Quand plus rien ne tourne rond dans son propre monde, où peut-on trouver refuge? Quand il n'y a plus un petit coin de son âme qui respire la paix, vers quoi peut-on se tourner?

Je cherche la réponse. Je cherche cet endroit en moi, ou ailleurs, où il ferait bon vivre. Où je pourrais respirer profondément.

vendredi, juin 10, 2005

Elle reviendra...

Aujourd'hui, je vais mieux. Beaucoup mieux. Je reviens d'un court séjour en enfer. J'ai pris le temps d'analyser ce séjour, comme tous les autres auparavant. Et j'ai réalisé tant de choses.

Pourtant, les mots restent encore pris dans ma gorge. J'ai tellement de difficultés à vous parler de ces deux jours. Vous parler d'inceste, de viol, c'est plutôt facile pour moi. J'ai été victime de ça. Je ne peux pas me blâmer pour ces choses-là.

Mais vous parler de ces deux jours difficiles que j'ai passés, j'en suis pas capable. Je voudrais pouvoir vous raconter ce qu'il s'est passé. J'ai rien à dire. Il n'est rien arrivé. Au fond, la vérité est là. Durant deux jours, j'ai voulu mourir. Mourir pour rien. Personne n'a été méchant avec moi juste avant. Je n'ai perdu personne. Ma relation avec E. se porte mieux que jamais. Ma vie de lundi lorsque je me suis endormie était identique à ce qu'elle était lorsque je me suis réveillée le lendemain. Mais pourtant, tout avait changé.

Je me suis réveillée avec une seule pensée en tête: j'étais une fille monstrueuse. Je me suis levée en me percevant comme une chose dégoûtante, laide. Un déchet. Je ne valais rien. Je n'allais nulle part. Et je n'irais nul
le part. Tout devait s'arrêter ici.

Je suis une fille d'honneur. Je me suis tout de même botter le cul pour me rendre au boulot. Le coeur en charpie. Les larmes au bord des yeux dès que ma tête et mon coeur avaient un instant pour se remettre en marche. Mon seul refuge: les gens à qui je devais sourire au boulot parce que je travaille dans le public. J'étais la même à leurs yeux. Souriante, vivante, dynamique, sympathique. À l'intérieur de moi, c'était pourtant la mort.

J'ai cherché pourquoi la mort revenait rôder. Je me suis questionnée. J'ai pris le temps de pleurer aussi. Et je me suis couchée mardi soir en espérant que...

Mais le lendemain, le mal était encore plus grand. La mort s'était aussi emparée de mon corps. Je n'avais plus d'appétit. Je n'avais pas dormi. Et toujours, cette certitude d'être une fille monstrueuse. Qui ne vaut rien. Je m'accrochais à ma belle fin de semaine avec E. À ses mains sur mon corps. À son désir. Mais la mort, l'idée de la mort ne me quittait pas.

Et je me suis rappelée que durant ce week-end, j'avais proposé à E. que l'on vole un "wanabago" et de s'enfuir ensemble aux États-Unis. Changer de pays. Changer de vie. Nous nous sommes mis à rêver à ce que pourrait être cette nouvelle vie. Une conversation légère, drôle, où tout est permis.

Puis, je me suis rappelée de mon chum de mes 14 ans qui disait toujours vouloir partir en voyage, sans jamais partir. Il a fini par le faire son voyage; il s'est pendu.

J'ai compris que ce que j'avais proposé de façon badine à E. reflétait plutôt un profond malaise. Malaise que je ne veux pas voir. Mais qui est là. Depuis un an.

Voilà, ce soir, c'est tout ce que je peux vous raconter.

Je vais mieux. Ce matin, la mort était partie. Mais je sais qu'elle reviendra. Et elle le fera tant que je n'aurai pas réglé mes comptes avec la vie...

jeudi, juin 09, 2005

Rien à dire...

J'ai rien à dire. Ou trop à dire. Et pas le goût de le dire. C'est comme poigné en dedans. C'est juste trop douloureux...
Y a des choses que l'on ressens à l'intérieur de nous qu'aucun mot ne peut arriver à décrire.
Alors, vaut mieux rien dire...

mardi, juin 07, 2005

Je me souviens...

Je me souviens de ses mains sur mon corps. De sa bouche qui s'attarde sur tous mes recoins les plus intimes. De son odeur qui me rend folle. De ses yeux qui me font perdre tout contrôle. De son grand corps qui prend mon petit corps et l'enveloppe complètement. De ses blagues un peu folles.
Je me souviens combien mon coeur battait lorsqu'il était contre le sien. Je me souviens de ces silences entre nous qui parlaient plus que tous les mots du monde. Je me souviens de cette complicité naissante remplie de rires. Je me rappelle cette paix au fond de mon coeur. Et celle que j'ai vue sur son visage alors qu'il me tenait contre lui.
Et je souris. Parce dans ma tête explosent de belles images. Et dans mon coeur de doux sentiments.
Et je m'ennuie.
Même si ces souvenirs ne remontent qu'à hier...

dimanche, juin 05, 2005

Épuisée...

En fin de semaine, je suis allée rejoindre mon homme. À l'autre bout de son monde.

J'en ressors le corps épuisé. Par trop peu d'heures de sommeil.

J'ai fait le plein de sa douceur, de sa tendresse, de sa folie et de son amour.

Ce soir, je n'écrirai pas plus...

Mon corps est vide. Mon coeur est plein.

Je n'en demande pas plus.

vendredi, juin 03, 2005

Liberté...

Encore ce soir, je suis allée marcher dans mon petit coin de paradis. Cet endroit qui, à lui seul, réussit à me rendre paisible. M'enfin, presque!. J'aime la nature. J'oublie souvent à quel point elle m'est nécessaire. Je m'y ressource. Je m'y branche sur les vraies affaires. Et, je respire mieux.
J'y ai croisé des couples. Beaucoup de couples. Des couples qui s'aiment. D'autres, plus nombreux, qui font semblant de s'aimer. J'y ai croisé des gens seuls qui scrutaient les champs avec leur jumelle à la recherche d'un superbe oiseau ou d'un magnifique chevreuil. J'y ai croisé des gens seuls qui voulaient se sentir moins seuls. Et, il y avait des enfants. Des joies d'enfants. Dont une petite fille qui s'évertuait à vouloir faire marcher son minuscule chaton avec une laisse autour du cou.
Je ressens souvent le besoin de me rendre à cet endroit lorsqu'il y a une tempête dans ma tête. Depuis l'an passé, c'est devenu mon repère. L'endroit ou j'ai rêvé à la liberté. Cette chère liberté. J'ai toujours dit que le jour ou je serais heureuse, ce serait le jour ou je serais libre. Libre d'être totalement celle que je suis. Être dépourvue de toutes ces chaînes qui ont emprisonné mon coeur et mon âme durant tant d'années. Depuis un an, j'ai trouvé bien des clés pour défaire plusieurs de ses chaînes. Je suis allée à la découverte de la femme que je suis. J'ai connu l'amour. J'ai enfin pu toucher du bout des doigts à une sexualité longtemps réprimée à coup de nausées. Je croyais pouvoir enfin crier "LIBERTÉ".
Puis, je me suis rendue compte que j'étais tout, sauf libre. Que j'avais connu l'amour et que j'avais si peur de le perdre que j'en oubliais toute notion de liberté. Je laissais mon homme libre, trop libre même je dirais. Mais, j'étais devenue ma propre prison. Une lutte sans fin se déroulait à l'intérieur de moi. Je voulais être la plus belle, la plus intéressante, la plus fine, la plus généreuse. La plus toute. J'en oubliais d'être moi, juste moi. Parce qu'être juste moi, c'était pas suffisant dans ma tête pour qu'il m'aime. Être juste moi, ça ne valait rien. Et puis, je me perdais à vouloir être ce que je croyais qu'il désirait que je sois. Il aura fallu deux ruptures pour arriver à comprendre. À mieux le comprendre lui qui n'est pas parfait dans notre histoire. Et à mieux me comprendre moi qui ne suis pas parfaite dans cette histoire.
E. et moi, nous nous aimons. D'un amour véritable. Nous avons décidé de nous laisser une autre chance. C'est pas facile de se reconstruire, de se défaire de ses chaînes. Les miennes sont lourdes. Les siennes le sont aussi. Mais nous avons l'espoir de trouver les clés pour chacune de ses chaînes. Déjà depuis ce nouveau départ, je me sens plus libre. Je me permets d'être moi, juste moi.
Ce soir, j'ai été marcher parce qu'un violent orage menaçait d'éclater à tout moment dans ma tête et dans mon coeur. J'ai contemplé la beauté des éclairs. J'ai profité des quelques gouttes de pluie pour me rafraichir. Il y a aussi eu quelques coups de tonnerres qui m'ont donné une petite frousse. Mais l'orage est passé en laissant derrière lui une bouffée d'air frais. Et un goût de liberté.

jeudi, juin 02, 2005

Méli-mélo...

Aujourd'hui, j'ai eu le goût de chanter. Je l'ai fait.
J'ai eu le goût de manger de la crème glacée, je l'ai fait. Et j'ai dégusté des fraises aussi.
J'avais le goût de rire et je l'ai fait (pas trop difficile pour une ricaneuse comme moi!).
J'ai eu le goût de marcher dans la nature. J'y suis allée.
J'ai eu envie de danser. Je l'ai fait. Pas très bien, j'suis nulle en danse. Mais je l'ai fait.
J'ai eu l'envie d'aimer. Je l'ai fait. En partie.
J'ai par contre toujours l'envie d'embrasser, de caresser une peau et de baiser.
Et d'aimer totalement. Mais, je m'endormirai avec.
Parce que le seul qui comblerait toutes ces envies, il est à l'autre bout du monde. Heureusement, il se rapproche...
Connaissez-vous Charles Dubé? La plupart d'entre vous, probablement pas. Charles, il m'a sauvé la vie l'été passé. Il ne le sait pas. Il faudrait bien que je lui dise un jour...
Ce soir, j'ai été marcher dans mon petit coin de paradis. Humer l'air frais. Regarder la nature et ses beautés. Je me suis attendrie devant un lapin qui dégustait un pissenlit. J'ai souri à un enfant qui apprenait à faire du vélo. J'ai aidé une vieille dame en difficulté. J'ai marché avec un air un peu niais dans le visage. Parce que j'étais avec Charles. Et que Charles à la capacité de me rendre heureuse (bon, presque du moins!).
Charles Dubé est un auteur compositeur interprète québécois. Et il chante merveilleusement bien le printemps. Il chante aussi bien l'amour, l'ennui et la douleur. Mais toujours d'une façon positive. Sa musique est légère, elle ne réinvente rien mais elle me fait toujours du bien!
Vous connaissez sans doute "Les Trois Accords"? Y en a qui déteste. Les autres les adorent. Au début, j'étais presque insultée que ces gars gagnent leur vie en chantant de telles idioties. Hawaienne... j'étais juste pu capable!! Et, un soir, en zappant, je suis tombée sur un show live qu'il donnait. J'ai constaté qu'ils sont des musiciens de talent. J'ai poussé ma curiosité jusqu'à acheter leur album pour m'aider à faire la route pour aller rejoindre mon amour à l'autre bout du monde. Et c'est à ce moment que j'ai vraiment connecté sur leur folie. Il fallait me voir. Je riais toute seule dans l'autobus. Les gens me regardaient, l'air de dire que j'étais un peu folle. Et ils avaient entièrement raison!
Je me relis et je me trouve nulle! J'ai décidemment plus de talent à écrire des choses "dark" mais ce soir, j'ai pas envie! Parce qu'il fait encore soleil, même s'il est allé se coucher...

mercredi, juin 01, 2005

Le soleil me donne envie de...

  • chanter,
  • embrasser,
  • manger de la crème glacée,
  • rire,
  • caresser une peau,
  • danser,
  • aimer,
  • marcher dans la nature,
  • baiser.