vendredi, avril 29, 2005

Don't need a man!

Ce matin, dès mon réveil, je suis allée voir si j'avais des messages. Un message de E. pour ne rien vous cacher. Et bien sûr, vous vous en douterez, j'en avais pas. C'est le silence depuis lundi. Et encore plus sûr, j'ai eu mal.
Ensuite, je suis allée dans la douche et je me suis procurée un formidable orgasme. Plusieurs orgasmes en cascade en fait... c'était tout simplement génial! Au moins, l'espace d'un instant, je me suis sentie divinement en vie! Pour ça... don't need a man!
Évidemment, je ne pouvais échapper au boulot. Tout n'est pas rose à cet endroit non plus depuis quelques jours... c'est même plutôt sombre. Alors, je me suis écroulée à quelques reprises. Allant tantôt à la salle de bain, tantôt dans la cuisine pour verser mon trop plein ou remplir mon trop vide... selon!
Et je me suis entraînée. Bon, j'ai pas fait mon programme d'entraînement complet, je dois l'avouer. Mais j'ai sué 30 minutes sur le cross trainer. J'ai libéré des toxines, j'ai ventilé mes esprits. J'ai parfois eu des larmes et parfois des sourires. Je regardais le soleil qui se pointait enfin, timidement, mais tout de même! Et je me suis dit que tout n'était sans doute pas perdu... que mon coeur connaitrait aussi des éclaircies, qu'il suffirait de les voir.
Je suis revenue chez-moi. En fait, j'ai été au dépanneur. Et je suis revenue chez-moi. C'est important le dépanneur. Parce que juste avant de vous écrire... je me suis taper un de mes bonheurs. Un sac de Doritos. Quel délice! Et vous savez quoi? Je ne me suis même pas sentie coupable! Après tout, j'avais brûlé 300 calories un peu plus tôt et le sac de tortillas en contenait 240 que j'ai rapidement englouties, je vous le concède. Et ensuite... j'ai attaqué un autre délice. Des bonbons.
Quelques orgasmes, 30 minutes d'entraînement, un sac de Doritos et de multiples bonbons plus tard... je vous avoue que j'ai le coeur un peu moins lourd.
Et ce qu'il y a de merveilleux, c'est que pour tous ces petits bonheurs, don't need a man!

jeudi, avril 28, 2005

Il est 7 h 00 du matin...

Il est 7 h 00 du matin et déjà, déjà je m'écroule.

Mes forces, pour l'instant, ne serviront qu'à une seule chose: me rendre au boulot et tenter du mieux que je le peux de camoufler ce gouffre en moi. Sourire aux gens. Représenter la vie alors que la mort me guette...

Il est 7 h 00 du matin. Un nouveau jour se lève. Mais il est gris. Infiniment gris. Gris comme le ciel depuis quelques jours. Gris comme ma vie.

Mais gris, c'est pas noir. Il y a sans doute encore de l'espoir. Le gris peut redevenir blanc...

mardi, avril 26, 2005

Ce soir, je vais prier...

Je ne crois pas en Dieu. Pas avec la vie que j'ai eu. Trop d'épreuves pour une si petite femme. Mais, je crois au destin. Qu'il n'arrive rien pour rien dans la vie. Que notre chemin est déjà en partie tracé.
Je ne crois pas en Lui et pourtant... pourtant! Combien de fois je Lui ai dit au creux de mon lit qu'Il n'avait pas le droit de m'abandonner. Combien de fois je Lui ai demandé de me porter sur ses épaules parce que je n'y arrivais plus toute seule. Combien de fois j'ai imploré le Ciel de me donner la force de continuer, de ne pas me laisser crever.
Je ne crois pas en Dieu. Mais ce soir, je vais prier. Je ne Lui demanderai pas une chose en particulier. Je Lui demanderai seulement la force de m'aider à continuer ma route. Parce que ma croix est devenue trop lourde à porter.
Non... je ne crois pas en Dieu. Mais s'Il existe, j'espère qu'il se manifestera. Parce que j'ai peur...

lundi, avril 25, 2005

Remplie mais si vide...

Suite aux commentaires de S. je remets ce post que j'avais "deleté". Parce qu'au moment ou je l'ai écris, je ressentais vraiment tout ça...
Je suis là, devant mon ordinateur, le corps secoué de sanglots. La douleur au fond du ventre. Cette douleur que je ne peux exprimer parce qu'aucun mot ne peut lui rendre justice.

E., mon doux E. Mon bel amour. Mon inaccessible amour. Je n'ai pas réussi à te dire "Je t'aime". Pourtant, je l'ai ressenti plus que jamais. Quand je t'ai vu dans la porte, mon coeur s'est arrêté. La magie a encore opéré. Comme si ces deux mois sans nous voir n'avait jamais existé. Comme si tout le mal que tu m'as fait dans les dernières semaines n'avait jamais compté.

À chaque fois que mes yeux se sont posés sur toi hier et aujourd'hui, je n'ai pu que constater à quel point les sentiments que j'éprouve pour toi sont vrais, forts, intenses. Plus grands que moi, plus grands que nous. Je me suis remplie de ton corps. Je t'ai tenu dans mes bras comme si c'était toi le Mini et moi la Géante. J'ai caressé ton visage comme lors de cette première nuit et la paix, la paix est revenue en toi, en moi. Tu as été si près de moi. Tu es si beau...

Toute la nuit, j'ai éprouvé pour toi un désir d'une telle intensité. J'en ai été incapable de dormir. J'ai été mouillée toute la nuit... J'avais une telle envie de toi, envie de te sentir en moi. Mais, je savais que toi, comme moi, nous allions nous en abstenir. C'est ainsi que nous voulions que ça se passe; c'était un accord tacite. Et maintenant que tu es parti, je regrette de ne pas avoir baisé ton corps. Je regrette de ne pas avoir été prise comme toi seul sait le faire. Parce que j'ai peur... si peur que tu ne me fasses plus jamais l'amour..

Je t'aime... je t'aime tant... et ça me tue. Parce que j'ai beau m'être remplie de toi, je me sens vide, complètement vide. Dès l'instant ou tu as franchi la porte pour retourner vers ta vie, le vide s'est emparé de moi. Parce que rien n'a changé. J'ai beau t'aimer, j'ai beau être folle de toi... comment te dire que je ressens au plus profond de moi que je n'en peux plus de te voir partir sans jamais savoir quand tu vas revenir, si tu vas revenir.

Mon bel amour... reviens!

dimanche, avril 24, 2005

L'entraînement, la vie...

Je me suis levée l'estomac noué, l'angoisse au ventre. La peur, la maudite peur qui prend le dessus. Tout le monde connait le phénomène... durant la nuit, nous régressons. Notre inconscient prend le dessus. Parfois, la nuit est porteuse de bons conseils. Mais à d'autres moments, le lever est difficile. Les peurs sont inscrites dans notre corps. C'est ce qui m'arrivait encore ce matin... comme chacune des fois ou je dois revoir E.
Malgré une profonde et énergique conversation avec C.C. (maudit qu'on se comprend toi et moi, hein?), je me sentais toujours aussi limace. Incapable de bouger mon arrière train (faut quand même se garder une petite gêne!) de ma chaise, collée devant mon ordi. Mais, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée m'entrainer.
Ce fut la bonne décision. Tout le monde a un jour lu un article sur les vertus de l'entraînement physique. Si les gens étaient plus actifs physiquement, il y aurait beaucoup moins de prescription d'anti-dépresseurs. On a beau se le faire dire, le lire... il est parfois difficile de passer à l'action. Comme ce fut mon cas ce matin. Et comme ce fut mon cas durant de nombreuses années.
Mais depuis quelques mois, j'ai découvert ce plaisir. Oui, car ce qui fut autrefois une torture est maintenant devenu un plaisir, une nécessité même! Je ne peux plus passer deux jours sans m'entraîner. Lorsque je suis libérée de mes toxines, je me sens légère, heureuse, à nouveau confiante face à la vie. Même le gris du ciel et la pluie me sont apparus comme des bénédictions ce matin. Parce qu'après tout, elle a beau être parsemée d'embûches... c'est beau la vie! Il suffit de voir sa beauté dans les petites choses...

samedi, avril 23, 2005

Demain...

Il ne reste qu'un dodo et quelques heures avant nos retrouvailles. Juste à y penser, mon coeur se serre. Je suis partagée à l'approche de cette rencontre.

J'ai hâte... tellement hâte. Il m'a tant manqué.

J'ai faim... incroyablement faim. De ses bras autour de moi, de son odeur, de sa peau, de sa bouche, de son grand corps d'homme.

J'ai soif, infiniment soif. De sa douceur, de sa timidité, de son coeur de petit garçon.

Et j'ai peur... si peur. Parce que je sais la paix que je risque de ressentir dans ses bras. Et que je sais qu'il reste de m'échapper de nouveau après.

Mais j'écouterai ma faim, j'écouterai ma soif. Et, je me nourrirai de lui à satiété.

J'aurai une pensée pour mon doux C.C. Cet être aussi intense et passionné que moi. Qui aime une femme d'un amour aussi violent que le mien. Mais qui n'a pas cette chance de pouvoir la tenir dans ses bras, de la sentir près de lui. Je vivrai cette nuit avec E. pour moi d'abord, mais aussi pour tous ces gens qui ont soif et qui ont faim. Pour tous ces gens qui s'endormiront seuls...

vendredi, avril 22, 2005

Dimanche...

Nous nous verrons dimanche. Nous irons ensemble à ce show. Il sera près de moi. Ensuite, si j'ai un peu de chance, il dormira avec moi, près de moi. Je me remplirai à nouveau de son odeur, de la douceur de sa peau, de son côté petit gars et de son grand corps d'homme. Il sera à nouveau mon Géant et moi sa Mini...
Dans 3 dodos il sera à mes côtés...
Vite, je m'en vais dormir. Parce qu'à mon réveil, il ne restera que deux dodos...

lundi, avril 18, 2005

Ce soir...

Ce soir, les mots sont prisonniers de mon âme. De mon âme torturée, épuisée, tannée de ces incessantes guerres, que je me livre à moi-même au fond.

Mon âme est si épuisée, si fatiguée de lutter que mon corps en est malade. Épuisé lui aussi. À bout de force. À bout... tout simplement.

J'ai choisi la lumière. Et pourtant, c'est parfois si difficile d'aller vers elle. Parce qu'au fond de moi, je connais la vérité. Cette vérité qui me fait mal et qui m'empêche d'aller de l'avant. Parce que, c'est avec lui, avec E., que je voulais cheminer vers la lumière. J'y ai cru. J'y ai vraiment cru. Et ce soir, je dois m'avouer vaincue.

De notre relation, il ne reste qu'une faible flamme, qu'une faible lueur. Par moment, j'ai envie de souffler pour qu'elle s'éteigne à tout jamais. Mais à d'autres instants, j'y crois encore si fort que je me dis que je pourrai rallumer cette flamme... que cette faible lueur redeviendra lumière.

Ce que la vie essaie de m'enseigner à travers mon corps épuisé et malade, ce que la vie essaie de me dire c'est que ce n'est pas la lumière que je dois choisir... c'est moi. Je dois aller vers moi. Me retrouver. Redevenir celle que j'ai été avant E. Et je lutte contre ça. Parce que je veux E. Je ne suis pas encore prête à le laisser partir. Pas avant de l'avoir retoucher une dernière fois. Pas avant...

Ce soir, je m'éteins encore un peu plus. Cette faible lueur dont je vous parlais... c'est moi au fond. J'ai le choix de souffler pour m'éteindre complètement. Mais je ne suis pas prête... pas encore. Parce que, j'y crois encore.

Mes petits bonheurs

  • la crème glacée faible en gras Haagen-Dasz fraise et citron,
  • le soleil sur ma peau,
  • le ronron de ma Puce,
  • un dodo avec E.,
  • la musique,
  • les Doritos,
  • mon Banane,
  • celle à qui je dois mon surnom,
  • rire à en avoir mal au ventre,
  • le chocolat,
  • un ciel étoilé,
  • embrasser,
  • un Daiquiri aux fraises,
  • le poulet,
  • les tulipes,
  • Chouchoune,
  • ma brosse à dent ;-),
  • l'odeur de E.,
  • Martin Matte,
  • un blizzard chez Dairy Queen avec mon beau Banane,
  • un thé glacé froid,
  • magasiner,
  • la musique,
  • les jujubes,
  • les bonnes bouffes avec Caro,
  • un courriel inattendu,
  • son nez dans mes cheveux,
  • la lecture,
  • m'entrainer.

dimanche, avril 17, 2005

Brel a écrit...

LE SEUL FAIT DE RÊVER EST DÉJÀ IMPORTANT.
JE VOUS SOUHAITE DES RÊVES À N'EN PLUS FINIR
ET L'ENVIE FURIEUSE D'EN RÉALISER QUELQUES-UNS.
JE VOUS SOUHAITE D'AIMER CE QU'IL FAUT AIMER
ET D'OUBLIER CE QU'IL FAUT OUBLIER...
JE VOUS SOUHAITE DES PASSIONS.
JE VOUS SOUHAITE DES SILENCES.
JE VOUS SOUHAITE DES CHANTS D'OISEAUX AU RÉVEIL
ET DES RIRES D'ENFANTS...
JE VOUS SOUHAITE DE RÉSISTER À L'ENLISEMENT,
À L'INDIFFÉRENCE ET AUX VERTUS NÉGATIVES DE NOTRE ÉPOQUE
JE VOUS SOUHAITE SURTOUT D'ÊTRE VOUS...

jeudi, avril 14, 2005

Je choisis la lumière...

J'ai ce noeud au creux de l'estomac. Cette tristesse au fond du coeur. Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus quoi faire. Encore une fois, il m'a fait perdre tous mes repères. Et j'avoue que cette fois-ci, je n'en ai plus l'énergie, je n'en ai plus la force. Je suis lasse, infiniment lasse.

Cette nuit, il m'a écrit. Il m'écrit ce que je savais déjà mais qu'il n'avait jamais osé me dire. Qu'il m'aime, qu'il aimerait faire sa vie avec moi mais qu'il n'est pas un homme pour moi. Que je mérite mieux. Qu'il a toujours rêvé d'une fille comme moi mais qu'il a peur, si peur...

C'est la première fois qu'il me dit Je t'aime. C'est la première fois qu'il s'avoue "faible". La femme en moi est touchée. Pas juste parce que j'aime cet homme. Mais aussi et surtout parce que je sens sa souffrance. Cette souffrance que je ne peux pas effacer. Il se voit si petit alors qu'il est si grand. Il croit être la mort alors qu'il m'a rendu la vie. Il croit être sombre alors qu'il m'a montré la lumière.

Et je voudrais tant qu'il me laisse la chance de lui montrer le chemin vers cette lumière qui est au fond de lui. Mais je ne peux le faire parce qu'il ne croit plus en lui. Et moi, je n'ai plus la force de me battre contre lui.

Je revis cette première nuit ou nous avons dormi ensemble. Là ou tout a commencé. C'est le vrai jour de ma naissance. J'ai cru que c'était la même chose pour lui. Parce qu'avec mes mains qui ont caressé son visage, j'ai senti cette même paix qu'il m'avait donnée s'installer en lui. Cette nuit-là, ce fut la rencontre de deux solitudes. Moi, j'avais trouvé ma place. Il a ressenti la même chose.

Mais la différence entre lui et moi, c'est la peur. Oui, j'ai eu le vertige quand j'ai senti combien cette histoire serait grande pour moi. Oui, j'ai eu peur. Mais si peu longtemps. Car, j'avais connu pire, la mort avait rôdé autour de moi et je l'avais vaincue. Je me sentais forte désormais parce que je me sentais aimée. Et puis pourquoi avoir peur de la lumière? Mais de son côté, la peur s'est installée en lui pour grandir, grandir et grandir jusqu'à ce qu'il la ressente plus que son amour pour moi. Jusqu'à ce qu'elle soit plus forte que moi. Plus forte que nous.

Voilà 6 semaines maintenant que je n'ai pas senti son odeur. Que je n'ai pas vu le vert de ses yeux. Que je n'ai pas senti son corps contre le mien. Et je ne sais plus ou j'en suis rendue. Je suis tannée de ces courriels, de ces conversations sur MSN. J'ai envie de le sentir près de moi. Pour un nouveau départ? Pour une dernière fois? Je ne le sais pas. Je ne le sais plus.

Ce que je sais, c'est que s'il désire fuir... je ne le retiendrai pas. La lutte est terminée. J'ai choisi la lumière. J'espérais qu'il en ferait partie. Je me suis peut-être trompée. Mais ce que je n'oublierai jamais, c'est que c'est lui qui a mis le premier rayon de cette lumière dans mon coeur en me faisant croire en la plus belle chose qu'il soit: l'amour.

mercredi, avril 13, 2005

Cette nuit d'il y a 10 ans...

Il arrive parfois d'étranges choses dans la vie. Laissez-moi vous en raconter une.

Je ne sais trop pourquoi mais j'ai toujours eu un préjugé défavorable envers Marie-Chantal Toupin. C'était plus qu'une question de goût musical... c'était elle qui me déplaisait royalement. Je fais aujourd'hui mon mea culpa. J'ai compris que si je l'aimais si peu c'est sans doute parce que je me suis reconnue en elle.

J'ai entendu par hasard tout récemment une chanson dont elle a écrit les paroles et j'en ai été renversée. Je vous en livre quelques lignes:


J'ai tant voulu tout effacer de cette histoire
Chasser les souvenirs, les anéantir
Les laisser dans le noir
Ne plus jamais sentir
Ton regard, ton souffle sur moi

Retire tes mains de sur mon corps
Et laisse-moi m'en aller
Je ne veux pas revoir la mort
Grâce à mon âme, j'ai ressuscité

Tu m'as fait vivre l'enfer
Comment ai-je fait pour continuer
M'échapper de tes bras de fer



Tout comme Marie-Chantal, j'ai vu la mort. Un homme un jour s'est permis de souiller mon corps, de souiller mon âme. Mais il a surtout posé le geste le plus abominable qu'un homme puisse commettre: il a tenté de me tuer. Cette chanson, à chaque fois que je l'entends, je pleure. Et pourtant, j'ai peu pleuré "sur" cette fameuse nuit d'il y a 10 ans.

Mais quand j'entends "Retire tes mains de sur mon corps et laisse-moi m'en aller", ça me fait tellement mal. Parce que je sais que malgré toutes ces années, malgré ma victoire puisque j'ai survécu même s'il était certain de ma mort... il a encore ses mains sur mon corps, je sens encore son souffle et ses yeux sur moi.

C'est lui qui me regarde lorsque je me sens monstrueuse et laide.
C'est son souffle à lui que je sens sur mon corps lorsque j'ai si froid en moi qu'aucune lumière ne peut me réchauffer.
Ce sont ses mains qui ravagent mon corps à chacune de mes nuits. À chacune de ces nuits ou je sens encore les liens autour de mes poignets. Ou je sens encore la lame de son couteau parcourir ma peau.

Mais, un jour un homme est entré dans ma vie. Cet homme dont je vous parle tant. E. Il a été le premier auprès de qui je me suis sentie belle. Il a été le premier que j'ai laissé entrer dans mon coeur. Et, chaque fois qu'il a parcouru mon corps, il effaçait les horreurs laissées en moi, sur moi, lors de cette nuit d'enfer il y a 10 ans. Chaque fois que ses yeux se sont posés sur moi, il a ramené la vie en moi. Auprès de lui, j'ai connu la paix après une longue, si longue traversée du désert.

Voilà pourquoi depuis son éloignement, je me sens si laide. Voilà pourquoi j'ai besoin de son regard vert sur moi. Parce que sans lui... l'autre revient. La mort revient. Je meurs encore un peu.

Retire tes mains de sur mon corps, et laisse-moi m'en aller... je ne veux pas revoir la mort!


Merci MCT pour cette magnifique chanson et merci à E pour cette paix ressentie.

lundi, avril 11, 2005

ADDICTED

It’s like you’re a drug
It’s like you’re a demon I can’t face down
It’s like I’m stuck
It’s like I’m running from you all the time
And I know I let
You have all the power
It’s like the only company I seek
Is misery all around

It’s like you’re a leach
Sucking the life from me
It’s like I can’t breathe
Without you inside of me
And I know I let you
Have all the power
And I realize
I’m never gonna
Quit you over time

It’s like I can’t breathe
It’s like I can’t see anything
Nothing but you
I’m addicted to you
It’s like I can’t think
Without you interrupting me
In my thoughts
In my dreams
You’ve taken over me
It’s like I’m not me
It’s like I’m not me

It’s like I’m lost
It’s like I’m giving up slowly
It’s like you’re a ghost
That’s haunting me
Leave me alone
And I know these voices in
My head are mine alone
And I know I’ll never change my ways
If I don’t give you up now

I’m hooked on you
I need a fix, I can’t take it
Just one more hit
I promise I can deal with it
I’ll handle it, quit it
Just one more time, then that’s it
Just a little bit more to get me through this.


Written by K. Clarkson / D. Hodges / B. Moody

vendredi, avril 01, 2005

Vide

Vous êtes-vous déjà senti vide? Vide au point de ne plus rien ressentir. Au point de ne plus se sentir soi-même. Je suis ainsi depuis deux jours et ça me trouble un peu. Car voyez-vous, je suis une émotion ambulante... alors ne rien ressentir, c'est plutôt inquiétant pour moi!

Pourtant, je ne suis pas déprimée. Je n'ai pas le cafard. Je suis juste vide. Vide d'envies. Vide de sentiments. Vide d'attentes. Tellement vide que j'en fais de l'insomnie. Pourtant, je ne pense à rien lorsque je me couche... ma tête est vide! Tout aussi vide que mon coeur actuellement. Comme si j'étais anesthésiée ou je ne sais trop. Sauf mon corps lui qui ne veut pas s'assoupir. Vraiment étrange ce phénomène.

J'entends déjà certains de mes amis (ici, le masculin s'applique vraiment!) me dire que je devrais profiter de ce "repos"... car en général, je pense trop! Mon cerveau est toujours en constante ébullition et je dois toujours contenir mon coeur et mon âme d'un éternel trop plein d'émotions de toutes sortes! Surtout que depuis plusieurs mois, j'avais l'impression d'avoir un ouragan dans le coeur avec cette histoire d'amour assassin. Épuisant vous dites?

Beaucoup moins que ce vide. Épuisant à force d'être vide justement. Dépourvu de véritables joies. Dénué de passions. Sans grandes envies.

Vous savez quoi? Vivement les larmes. Vivement la douleur. Vivement les grandes émotions, qu'elles soient teintées de noir, de gris, de rouge ou de jaune!

J'ai parfois détesté ma nature entière, intense et passionnée qui me prédispose à vivre constamment dans des montagnes russes. Mais aujourd'hui, si la Ronde était ouverte, j'irais y faire un tour. J'embarquerais dans le Monstre et je souhaiterais avoir peur. Je souhaiterais me sentir en VIE.