lundi, septembre 12, 2005

Je t'offre mon coeur...


C'est la tourmente en moi depuis quelques jours. Et j'en parle très peu aux gens qui m'entourent. Comme toujours, je préfère la solitude pour me battre. Parce que c'est mon combat. Pas le leur. Parce que c'est ma bataille et que personne ne peut se battre pour moi.
Il y avait longtemps qu'une telle tempête ne s'était abattue sur mon âme, sur mon coeur. Et je ne l'ai pas vue venir. Le vingtième anniversaire du décès de ma mère m'affecte plus que je ne l'aurais voulu. Parce que malgré sa lâcheté, je l'ai aimé. Et que je l'aime toujours d'une certaine façon.
Dans quelques semaines, je célèbrerai un autre anniversaire. Ça fera 11 ans que la Sale Bête s'est emparée de moi. Je revis cette nuit encore et encore ces temps-ci. Laissant mes nuits blanches. Mon corps endolori à force de revivre tous ces gestes dégradants, toute cette violence qu'il a gravée en moi.
Mais je m'accroche. Même si la mort rôde. Parce qu'au bout de ma route, il y a toi. Toi mon bel amour. Je ne me bats pas pour toi. Je me bats pour moi. Pour vivre. Et que vivre, c'est auprès de toi que j'ai envie de le faire. Parce que c'est ta lumière qui me guide lorsque la tempête m'aveugle. Parce que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Parce que c'est dans le vert de tes yeux que je puise l'espoir d'un jour meilleur. Parce qu'avec toi à mes côtés, j'ai remporté quelques batailles. Et que je remporterai LE plus grand combat de ma vie. Celui de vaincre la mort qui s'infiltre en moi comme un poison.
Je n'ai pas grand'chose à t'offrir. Je ne suis pas riche. Je ne suis pas la plus belle. Et je ne peux pas toujours être la fille souriante que tu aimerais que je sois. Mais ce soir, je t'offre mon coeur. Je te le donne. Parce que nul autre ne peut m'apporter autant que tu sais le faire avec ta douceur et ta folie. Parce qu'auprès de toi, je suis celle que j'aurais été s'il ne m'avait jamais abimée. Parce que quand tu me tiens dans tes bras, la mort s'en va pour me laisser célébrer toutes les beautés de la vie. Parce que je t'aime, tout simplement.

dimanche, septembre 11, 2005

Monstre...

J'avais vu ce film au ciné. J'en étais ressortie bouleversée. Parce que cela aurait pu être mon histoire.
Ce soir, j'avais envie de le voir à nouveau. J'ai pas pu le regarder au complet. Je suis trop fragile, trop vulnérable depuis quelques jours.
Les hommes ont tant abusé d'elle. Elle s'est mise à les détester. Pour ce qu'elle était devenue. Et elle est devenue pire. Mais en les tuant, elle avait l'impression d'effacer un peu les horreurs subies.
Cela aurait pu être mon histoire. Mais en l'écoutant à nouveau, j'ai compris pourquoi son histoire n'était pas la mienne.
Parce que moi, je déteste aucun des hommes qui m'a violé. C'est pire encore. C'est moi que je déteste. Je vis avec cette haine quotidiennement. Parfois, j'arrive à faire comme si ce venin ne circulait pas dans mes veines. Mais plus depuis quelques jours. Je me hais. Et ça fait mal. Plus encore que tout ce mal qu'ils m'ont fait...

mercredi, septembre 07, 2005

Il y a 20 ans...


Il y a vingt ans, tu rendais ton dernier souffle.
Il y a vingt ans de cela, je t'entendais hurler à chacune des marches que les ambulanciers descendaient. C'est mon dernier souvenir de toi.
J'avais dix ans quand la vie t'a arraché à moi. Est-ce que j'aurais voulu que ça se passe autrement? Sans doute. Pourtant, je n'arrive pas à dire que tu me manques. Enfin, si. Parce que jamais je ne pourrai te dire les douleurs que tu m'as causées. Jamais je ne pourrais te demander comment tu as pu laisser tous ces loups m'enlever mon innocence. Comment tu as pu fermer les yeux. Même pire. Comment tu as pu effacer le sperme et le sang et me demander à moi de fermer mes yeux, comme si rien n'était arrivé. Et surtout, comment as-tu pu laisser ces actes horribles recommencer et recommencer.
Je porterai en moi tous ces questionnements jusqu'à la fin de mes jours. Comme je porterai les marques de ces abus répétés. La petite fille en moi qui crie et qui est en manque d'amour et de tendresse. La petite fille que je n'arrive pas à consoler depuis quelques jours. Pourquoi ne lui es-tu pas venue en aide?
Je suis une femme maintenant. Mais, je suis une femme qui porte en elle une petite fille qui a froid, qui a mal.
Pourquoi les as-tu laissé tuer mon enfance?
Mais surtout, pourquoi as-tu été la complice de ce meurtre?
Il y a vingt ans, tu quittais ce monde.
Vingt ans plus tard, je pleure encore. Je ne pleure pas ton départ. Je souhaite le mien. Et ça me tue. Parce que je me suis battue pour ma vie. Et que j'espère trouver la force en moi pour consoler la petite fille qui tremble. Pour lui redonner ses ailes. Les ailes que tu lui as sèchement coupées.
Ce soir, je m'endormirai en pensant à toi. Du haut du Ciel, peut-être as-tu plus de force que tu en as eu de ton vivant. Peut-être que de là-haut tu pourras enfin consoler le petit ange noir que je suis devenue. Pour qu'enfin je trouve la paix. Pour qu'enfin je vive pleinement la vie que je mérite. Pour vivre comme tu n'as jamais su le faire. Avec courage, intégrité et tenacité.
Image tirée du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Pharie82 (Charli Siebert)
Nom de l'oeuvre: Missing you

Je vacille...


Entre la tigresse et la petite fille qui se cachent toutes deux au fond de moi, je me sens écartelée.
La tigresse a pris bien de la place à l'intérieur de moi dans les dernières semaines. J'ai envie de vivre comme jamais. D'être heureuse. La femme en moi s'épanouit. Mais en parallèle, la petite fille nichée au creux de mon âme crie et gémit. Je sais que je devrais l'accueillir. Lui faire la place qu'elle mérite. Mais je n'ai pas envie d'elle dans ma vie en ce moment.
Si c'est pour me faire rire, me faire danser, me faire sauter, me donner envie de câliner autrui, alors oui, elle a sa place en moi. Mais lorsqu'elle me crie ses besoins. Je n'ai plus envie de l'entendre. Je ne voudrais que ses beautés. Et, me débarrasser de tout ce qui est laid en elle. Ne pas l'écouter lorsqu'elle a froid. Lorsqu'elle a peur.
Au fond, je voudrais lui faire ce que tout le monde lui a fait. L'abandonner alors qu'elle tremble. Ne pas écouter ses pleurs. La renvoyer à ses poupées et à ses oursons...
Image tirée du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Turtle
Nom de l'oeuvre: A bad dream

lundi, septembre 05, 2005

"Now, what you see is..."


C'est fait. J'ai les cheveux rouges. Pas roux. Rouges.

J'ai passé tant d'années avec l'apparence d'une fille classique, un peu drabe. J'avais peur des changements. Peur des qu'en dira-t-on. Depuis quelques mois, mon habillement a changé. J'ai trouvé mon style. Un peu plus sexy. Un peu plus provocant. Un peu plus près de la femme que je suis devenue depuis qu'il a posé ses yeux sur moi.

Et puis, depuis un peu plus d'un mois, l'idée de me faire colorer les cheveux rouges s'est mise à m'habiter, à m'obséder. Bien que très nerveuse, j'ai plongé. Je suis ressortie du salon de coiffure avec une chevelure de feu.

Les premiers 24 heures, j'étais un peu sous le choc. Ne me reconnaissant pas lorsque je croisais mon image dans une glace.

3 jours plus tard, c'est le contraire qui se produit. C'est comme si j'avais toujours eu cette tête. Parce que c'est moi.

Et, moi, je suis une femme de passion. Bouillonnante. Intense. Brûlante. Comme le feu.

Exit l'apparence de petite fille sage. Maintenant, what you see is what you get! La guerrière aux cheveux de feu affiche ses couleurs!

Image tirée du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Turtle
Nom de l'oeuvre: Fire Primal Goddess

vendredi, septembre 02, 2005

Rouge...


Demain, j'aurai les cheveux rouges.

Rouge comme tout le sang versé durant mes combats.

Mais surtout rouge. Rouge comme la passion.

Celle qui me lie à l'homme que j'aime.

Celle qui colore ma vie de si belle façon depuis qu'il est là...




Image tirée du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Pharie82 (Charli Siebert)
Nom de l'oeuvre: Blood roses