mardi, août 30, 2005

J'ai été aimée jusqu'à...


Il y a une semaine, je croisais mon ex, par le plus pur des hasards. Et ça m'a ébranlé.
M. m'a beaucoup aimé. Moi, j'ai eu pour lui un doux frisson. Une grande affection. Nous avons vécu des moments intenses. Il a participé à mon combat. Mais jamais je n'en suis tombée amoureuse. Et, je ne suis plus à l'étape de me demander pourquoi. La vie voulait m'amener ailleurs, tout simplement.
Ce qui m'a ébranlé dans cette courte rencontre fortuite, ce sont ses yeux. Tout ce qui s'y cachait encore. J'y ai lu son amour pour moi. L'amour que les années n'ont pas réussi à chasser. Et je suis juste pas capable d'y faire face.
Je ne veux pas que quelqu'un souffre pour moi, de moi, à cause de moi. C'est un sentiment qui m'est insupportable. J'aurais voulu que le temps efface ses sentiments. Je voudrais même qu'il me déteste un peu. Juste pour que son amour s'estompe.
La dernière fois que nous nous étions vus, c'était en novembre dernier. Tout juste avant ma rencontre avec E. Il avait encore cet amour au fond des yeux. Et en lui, l'espoir que peut-être... Espoir que je n'ai jamais nourri. Quelques jours plus tard, il m'avait fait un genre de fiche hommage sur le site de rencontres Réseau Contact. Dans ses mots, son amour pour moi crevait l'écran. J'ai eu mal. De cet amour que rien, pas même le temps et l'éloignement n'arrivent à tuer.
Il a compté pour moi. Il pourrait être un ami. Un bon ami. Mais je n'arrive pas à lui offrir mon amitié. Il a beau dire que je n'ai pas à m'en faire. Qu'il sait que c'est bel et bien terminé, surtout depuis ma rencontre avec E. Qu'il n'est plus amoureux. Ses yeux, eux, ne mentent pas. Et dans ces conditions, je ne peux pas être une amie. Parce que je ne veux plus voir ce qui se cache au fond de sa pupille. Ce qui refuse de mourir.
Et je m'en veux...
Comme je m'en suis voulue d'avoir dit à mon premier chum qu'il n'avait plus de chance avec moi. 2 jours plus tard, il s'enlevait la vie.
Comme je m'en suis voulue d'avoir dit à S. que je rompais. Parce qu'il a eu si mal qu'il n'a pu s'empêcher de me frapper pour moins sentir sa propre douleur et pour que moi, je la sente juste un peu à mon tour. Il n'est devenu que l'ombre de lui-même. Me téléphonant plusieurs années plus tard avant de faire un enfant à sa compagne de l'époque; pour être sûr qu'avec moi c'était terminé à jamais avant de se lier pour toujours à une autre. Aux dernières nouvelles, 13 ans plus tard, mon souvenir le hantait toujours. Encore convaincu que j'étais la femme de sa vie.
Comme je m'en suis un peu voulue d'avoir refusé les avances de D. ainsi que son amour. Parce que je l'ai payé chèrement une certaine nuit d'octobre d'il y a 10 ans.
J'ai déchainé des passions. J'ai été aimée comme peu de femmes l'ont été. Une fois jusqu'à la mort. Une fois jusqu'au dépit. Une autre fois jusqu'à la folie.
Qu'adviendra-t-il de M.?
Image tiré du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Antje Darling
Nom de l'oeuvre: Obsidian Logic's Gypsy Riddle

lundi, août 29, 2005

Parfum de bonheur...


Aimer est un cadeau du Ciel.
Être aimée en retour, un présent encore plus grand.
Et s'y abandonner est le plus beau cadeau que l'on puisse s'offrir.
Image tiré du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Lyric
Nom de l'oeuvre: Under the moonlight
P.S. Toutes les images qui paraissent sur ce blogue le sont parce que je les trouve magnifiques. Je désire en respecter la "propriété". Loin de moi l'idée de vouloir "voler" l'oeuvre d'un artiste. Malheureusement, il m'est impossible de retracer la plupart d'entre eux. S'il advenait que l'un d'eux se pointe le bout du nez sur mon blogue et qu'il ne soit pas d'accord à ce que son oeuvre y paraisse, il n'aura qu'à me le faire savoir. L'image serait immédiatement retirée avec toutes mes excuses à l'artiste. Merci!

lundi, août 22, 2005

Ce soir, je rends les armes...


Je ne vais pas bien ce soir.

Pas bien du tout.

J'ai cette boule dans la gorge.

Les larmes aux yeux.

L'angoisse qui me crispe les entrailles.

Je me sens fragile.

Ce soir, je rends les armes.

Je demande la protection des anges.


Image tiré du site: http://www.renderosity.com/
Artiste: Turtle
Nom de l'oeuvre: In The Child's Memory - Stop Child Abuse

P.S. Toutes les images qui paraissent sur ce blogue le sont parce que je les trouve magnifiques. Je désire en respecter la "propriété". Loin de moi l'idée de vouloir "voler" l'oeuvre d'un artiste. Malheureusement, il m'est impossible de retracer la plupart d'entre eux. S'il advenait que l'un d'eux se pointe le bout du nez sur mon blogue et qu'il ne soit pas d'accord à ce que son oeuvre y paraisse, il n'aura qu'à me le faire savoir. L'image serait immédiatement retirée avec toutes mes excuses à l'artiste. Merci!

mercredi, août 17, 2005

Foutu combat...


Dans les derniers jours, j'ai touché le bonheur du bout des doigts. Mes journées avaient la saveur d'une gomme balloune. C'était doux, intense, plaisant. Jamais je ne m'étais sentie aussi bien. Même les cauchemars avaient fait place à des nuits paisibles et régénératrices.
Et puis, hier, tout a basculé. Je n'ai réellement dormi qu'une toute petite heure. Les autres ont été infernales. Dès que je fermais mes yeux, il était là. Je sentais son souffle sur mon visage pendant qu'il me labourait. Je sentais le piquant du bout de la lame du couteau glisser sur ma peau. Je sentais ses pieds s'écrouler sur mon dos de tout son poids. J'ai senti l'acier de la pelle s'abattre sur ma tête. Mais surtout, j'ai senti son regard sur moi. Chargé de haine. Chargé d'un amour maladif. Chargé de folie.
Et, même lorsque j'ouvrais mes yeux, il me regardait encore. Il était toujours là. C'était une lutte sans fin. Comme lors de cette terrible nuit.
Et je me suis écroulée aux petites heures du matin. Incapable de continuer la lutte. J'ai pleuré et je me suis maudis pour toutes ces larmes versées pour lui, par lui. Il n'aura pas ma peau. Je me battrai encore et encore.
J'ai jamais cru au prince charmant. J'ai retenu la leçon. Je n'ai toujours compté que sur moi-même pour livrer mes combats. Je suis une guerrière.
Mais je suis maintenant aussi une femme. Amoureuse. Très amoureuse. Et l'homme dans ma vie me comble comme nul autre ne pourrait le faire. Cette nuit, j'ai puisé en lui la force pour continuer mon combat. J'ai puisé dans son amour pour moi toute l'énergie nécessaire pour sécher mes larmes et regarder mon ennemi dans les yeux.
Merci E. d'être là. De ne pas être le prince charmant qui veut me sauver. Mais d'être plutôt le chevalier qui voyage à mes côtés. Avec ton amour, ta générosité, ta simplicité, et ta force tranquille. Un peu dans l'ombre. Parce que j'ai la fierté d'une guerrière qui veut poursuivre son combat toute seule.
Mais, depuis que tu es là, à chevaucher avec moi, tu m'insuffles espoir et amour, et j'ai acquis la certitude que je le gagnerais ce foutu combat. Je me libèrerai des quelques chaînes qui me tiennent toujours prisonnière de la Sale Bête.
Je t'aime.

dimanche, août 14, 2005

Auprès de lui...


Je me sens belle. Femme. Sexy. Excitante. Je désire.

Je me sens enfant. Toute petite. Candide. Lumineuse. Je ris.


Je me sens libre. D’avoir été. D’être. De devenir. Je vis.


Passion, rires et liberté.

Auprès de lui, je découvre ce qu'est la vie...

mardi, août 09, 2005

Elle rêvait du prince charmant...


Ma mère a laissé mon père lorsque j'avais 5 ans. Et je me demande si elle ne l'a jamais aimé.
Elle avait toujours rêvé d'un homme riche et beau. D'un homme qui l'amènerait vivre dans son château.
Mon père, homme de 56 000 métiers, 56 000 misères, a toujours trimé dur pour faire vivre sa famille. Mais pour ma mère, il était un homme sans envergure. Un homme plate. Un homme ordinaire. Avec lui, elle n'arriverait jamais à rien.
Nous avons quittés la région de la Rive-Sud de Montréal pour la banlieue de Québec. Laissant mon père seul avec son désarroi. Celui de perdre la femme qu'il aimait. Et surtout de perdre ses deux enfants.
Ma mère s'est mise sur le B.S. et a commencé à vivre sa vie. Elle sortait tous les week-ends, nous laissant seuls durant de longues heures mon frère et moi. Elle ramenait souvent des homme. Parfois plus d'une nuit. Je n'ai jamais aimé aucun d'eux.
Puis, il est arrivé. Il s'appelait Denis.
Il était riche. Il était beau. Il était cultivé. Il a quitté femme et enfants pour ma mère. Et il nous a amené dans son château, un hôtel de la région de la Beauce.
Je l'ai aimé, tout de suite. Il était le père que je cherchais. Bien que je voyais mon père toutes les deux semaines, c'était trop peu pour la petite fille éperdue d'amour que j'étais. Denis, lui, il m'appelait sa petite princesse. Me couvrait de cadeaux et de compliments. Il était merveilleux.
Denis n'aura été dans ma vie que durant 3 ans. Et pourtant, il a brisé mon enfance. Il a été un de mes loups. Sans doute le plus vil.
Ma mère, quant à elle, lorsqu'elle a réalisé que son prince était en fait le plus horrible des crapeaux, il était trop tard. Il avait déjà eu sa peau. Et une partie de la mienne.
Ma mère rêvait du prince charmant. Elle l'a rencontré. Mais son grand drame, c'est que sa princesse, c'était moi. Pas elle.

mercredi, août 03, 2005

L'Ange Noir


L'Ange Noir

Dis-moi...


Toi, toi qui crois en Dieu.

Dis-moi, il était où?
Dis-moi, il était où Dieu ce soir-là?
Le soir où je suis devenue femme beaucoup trop tôt?
Le soir où mon père est parti jouer au golf pour ne jamais revenir à la maison?
Les soirs où le chum de ma mère venait me pénétrer avant de baiser ma mère?
Le soir de mes 10 ans où ma mère est entrée dans un ambulance en criant de douleur pour ne plus jamais revenir?
Tous ces soirs où l'on m'a prise, enfant ou adolescente, malgré mes "non" incessants?
Le soir où la mort s'est emparée de moi à travers les mains, les mots, le souffle et les yeux de la Sale Bête?
Dis-moi. Dis-moi il était où Dieu tous ces soirs où je l'ai imploré?
Dis-moi où il était, tout ce temps où l'Ange Blond a fait place à l'Ange Noir?

Douleur et espoir...

Ce soir, si j'étais un mot, je serais le mot "douleur".

Et demain, je souhaite être le mot "espoir".

La femme enchaînée...

Quand j'ai enfin su ce qu'avait été cette nuit d'il y a 10 ans. Quand j'ai connu l'ampleur du drame que j'avais vécu. Quand j'ai connecté sur la petite fille qui avait été abusée. J'ai cru que j'étais sur le chemin de la guérison.

De femme enchaînée, j'allais devenir femme libérée.

J'ai lutté pour briser les chaînes qui me reliaient à mon passé. Plusieurs ont cédé. La rencontre de E. m'a aidé à me libérer de quelques autres. Mais il en demeure.

Actuellement, je suis dans une période où je trouve que traîner ces chaînes est devenu lourd. Me battre ne me sert plus à rien. Les spécialistes sont d'accord: seul le temps pourra peut-être m'en débarrasser. Peut-être.

Au moment où j'écris ces quelques lignes, les larmes coulent sans retenue sur mes joues. Et je me demande à quoi elles peuvent bien me servir au stade où j'en suis rendue. Je dois accepter ces séquelles. Temporaires ou permanentes. Même si elles me pourrissent l'existence. Même si elles m'empêchent d'être totalement celle que je voudrais être. Une femme libre. Libre d'aimer et d'être aimée. Libre de donner et de recevoir du plaisir.

J'ai hâte au jour où, comme cette femme enchaînée, je le serai uniquement par choix et par plaisir.

Ce soir aux prises avec tous ces maux, je n'y crois pas à ce jour. Et ça me brise.
P.S. Toutes les images qui paraissent sur ce blogue le sont parce que je les trouve magnifiques. Je désire en respecter la "propriété". Loin de moi l'idée de vouloir "voler" l'oeuvre d'un artiste. Malheureusement, il m'est impossible de retracer la plupart d'entre eux. S'il advenait que l'un d'eux se pointe le bout du nez sur mon blogue et qu'il ne soit pas d'accord à ce que son oeuvre y paraisse, il n'aura qu'à me le faire savoir. L'image serait immédiatement retirée avec toutes mes excuses à l'artiste. Merci!

mardi, août 02, 2005

Ces mots d'autrui qui me parlent tant...

"Alice a les yeux gris comme la mer en ses marées basses. Elle est de ces femmes dont la vie semble tourner autour d'un seul événement, survenu il y a longtemps, mais dont l'odeur soufrée imprègne encore tous leurs gestes, ces femmes qui ont l'étrange pouvoir de nous ramener au coeur même de l'impuissance, impuissance qui fait si mal lorsqu'on y pense, si mal qu'on préfère justement ne pas trop s'y arrêter de peur d'être happé par l'ampleur de la solitude qu'elle rappelle comme si une voix, venue de très loin, murmurait à notre oreille un secret qu'il est inutile mais surtout dangereux d'entendre, des mots qui, une fois évoqués, se chargeront de transformer notre vie entière en un petit tas de misères ridicule et absurde, si absurde qu'il ne sera plus possible de se bercer de la douce illusion que cette vie ramassée comme un amas de feuilles mortes ne nous concerne en rien."

Tiré de "Compassion" de Louise Deschênes.

lundi, août 01, 2005

Lettre ouverte à Audovère...

Je me permets d'emprunter mon propre blogue afin de m'adresser directement à Audovère.
Chère Audovère,
J'ai découvert ton blogue sur le site de mal de blog. J'ai vraiment été épatée par l'originalité de ton blogue. J'ai immédiatement ajouté ton lien afin que d'autres personnes puissent te découvrir.
J'essaie depuis quelques jours, sans succès, de te laisser un commentaire sur ton blogue. Je m'y prends exactement de la même façon que je le fais pour les commentaires que je laisse aux autres blogueurs mais va savoir pourquoi, ça ne fonctionne pas sur ton blogue!
J'ai donc décidé de t'écrire une petite lettre ouverte.
D'abord pour te dire que ton blogue est tout simplement magnifique. J'aime le côté sombre qui y côtoie la lumière. J'aime tes textes. J'aime les images. J'aime tout quoi! Je trouve qu'il est différent des autres blogues. J'ai toujours envie d'y revenir afin d'en connaître toujours un peu plus sur toi.
Ensuite pour te dire merci pour le petit questionnaire "Si j'étais...". Je me suis vraiment laissée prendre par ce petit jeu. Et à mon grand plaisir, quelques blogueurs m'ont permis d'entrer un peu plus dans leur univers en ayant la gentillesse d'y répondre. Tu m'auras donc permis d'apprendre à mieux me connaître et à mieux connaître ceux qui y ont répondu!
Finalement, merci d'avoir mis mon lien sur ton blogue. Ça m'a fait chaud au coeur. Et puis un autre grand merci pour les petits mots que tu laisses sur mon propre blogue! C'est toujours grandement appréciée.
Je te souhaite une bonne soirée ou une bonne journée, selon le moment où tu me liras. Et j'espère bien que d'ici peu j'arriverai à te laisser des commentaires sur ton blogue!
À bientôt!