mercredi, août 17, 2005

Foutu combat...


Dans les derniers jours, j'ai touché le bonheur du bout des doigts. Mes journées avaient la saveur d'une gomme balloune. C'était doux, intense, plaisant. Jamais je ne m'étais sentie aussi bien. Même les cauchemars avaient fait place à des nuits paisibles et régénératrices.
Et puis, hier, tout a basculé. Je n'ai réellement dormi qu'une toute petite heure. Les autres ont été infernales. Dès que je fermais mes yeux, il était là. Je sentais son souffle sur mon visage pendant qu'il me labourait. Je sentais le piquant du bout de la lame du couteau glisser sur ma peau. Je sentais ses pieds s'écrouler sur mon dos de tout son poids. J'ai senti l'acier de la pelle s'abattre sur ma tête. Mais surtout, j'ai senti son regard sur moi. Chargé de haine. Chargé d'un amour maladif. Chargé de folie.
Et, même lorsque j'ouvrais mes yeux, il me regardait encore. Il était toujours là. C'était une lutte sans fin. Comme lors de cette terrible nuit.
Et je me suis écroulée aux petites heures du matin. Incapable de continuer la lutte. J'ai pleuré et je me suis maudis pour toutes ces larmes versées pour lui, par lui. Il n'aura pas ma peau. Je me battrai encore et encore.
J'ai jamais cru au prince charmant. J'ai retenu la leçon. Je n'ai toujours compté que sur moi-même pour livrer mes combats. Je suis une guerrière.
Mais je suis maintenant aussi une femme. Amoureuse. Très amoureuse. Et l'homme dans ma vie me comble comme nul autre ne pourrait le faire. Cette nuit, j'ai puisé en lui la force pour continuer mon combat. J'ai puisé dans son amour pour moi toute l'énergie nécessaire pour sécher mes larmes et regarder mon ennemi dans les yeux.
Merci E. d'être là. De ne pas être le prince charmant qui veut me sauver. Mais d'être plutôt le chevalier qui voyage à mes côtés. Avec ton amour, ta générosité, ta simplicité, et ta force tranquille. Un peu dans l'ombre. Parce que j'ai la fierté d'une guerrière qui veut poursuivre son combat toute seule.
Mais, depuis que tu es là, à chevaucher avec moi, tu m'insuffles espoir et amour, et j'ai acquis la certitude que je le gagnerais ce foutu combat. Je me libèrerai des quelques chaînes qui me tiennent toujours prisonnière de la Sale Bête.
Je t'aime.

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