vendredi, juin 03, 2005

Liberté...

Encore ce soir, je suis allée marcher dans mon petit coin de paradis. Cet endroit qui, à lui seul, réussit à me rendre paisible. M'enfin, presque!. J'aime la nature. J'oublie souvent à quel point elle m'est nécessaire. Je m'y ressource. Je m'y branche sur les vraies affaires. Et, je respire mieux.
J'y ai croisé des couples. Beaucoup de couples. Des couples qui s'aiment. D'autres, plus nombreux, qui font semblant de s'aimer. J'y ai croisé des gens seuls qui scrutaient les champs avec leur jumelle à la recherche d'un superbe oiseau ou d'un magnifique chevreuil. J'y ai croisé des gens seuls qui voulaient se sentir moins seuls. Et, il y avait des enfants. Des joies d'enfants. Dont une petite fille qui s'évertuait à vouloir faire marcher son minuscule chaton avec une laisse autour du cou.
Je ressens souvent le besoin de me rendre à cet endroit lorsqu'il y a une tempête dans ma tête. Depuis l'an passé, c'est devenu mon repère. L'endroit ou j'ai rêvé à la liberté. Cette chère liberté. J'ai toujours dit que le jour ou je serais heureuse, ce serait le jour ou je serais libre. Libre d'être totalement celle que je suis. Être dépourvue de toutes ces chaînes qui ont emprisonné mon coeur et mon âme durant tant d'années. Depuis un an, j'ai trouvé bien des clés pour défaire plusieurs de ses chaînes. Je suis allée à la découverte de la femme que je suis. J'ai connu l'amour. J'ai enfin pu toucher du bout des doigts à une sexualité longtemps réprimée à coup de nausées. Je croyais pouvoir enfin crier "LIBERTÉ".
Puis, je me suis rendue compte que j'étais tout, sauf libre. Que j'avais connu l'amour et que j'avais si peur de le perdre que j'en oubliais toute notion de liberté. Je laissais mon homme libre, trop libre même je dirais. Mais, j'étais devenue ma propre prison. Une lutte sans fin se déroulait à l'intérieur de moi. Je voulais être la plus belle, la plus intéressante, la plus fine, la plus généreuse. La plus toute. J'en oubliais d'être moi, juste moi. Parce qu'être juste moi, c'était pas suffisant dans ma tête pour qu'il m'aime. Être juste moi, ça ne valait rien. Et puis, je me perdais à vouloir être ce que je croyais qu'il désirait que je sois. Il aura fallu deux ruptures pour arriver à comprendre. À mieux le comprendre lui qui n'est pas parfait dans notre histoire. Et à mieux me comprendre moi qui ne suis pas parfaite dans cette histoire.
E. et moi, nous nous aimons. D'un amour véritable. Nous avons décidé de nous laisser une autre chance. C'est pas facile de se reconstruire, de se défaire de ses chaînes. Les miennes sont lourdes. Les siennes le sont aussi. Mais nous avons l'espoir de trouver les clés pour chacune de ses chaînes. Déjà depuis ce nouveau départ, je me sens plus libre. Je me permets d'être moi, juste moi.
Ce soir, j'ai été marcher parce qu'un violent orage menaçait d'éclater à tout moment dans ma tête et dans mon coeur. J'ai contemplé la beauté des éclairs. J'ai profité des quelques gouttes de pluie pour me rafraichir. Il y a aussi eu quelques coups de tonnerres qui m'ont donné une petite frousse. Mais l'orage est passé en laissant derrière lui une bouffée d'air frais. Et un goût de liberté.

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