vendredi, mai 27, 2005

Il fallait que j'écrive...

Je devrais aller dormir parce que je suis extrêmement fatiguée.
Mais je suis pas capable. Il fallait que j'écrive. J'ai regardé par curiosité l'entrevue avec Nathalie Simard. J'en parlerai pas beaucoup parce que j'avoue que j'ai besoin de couper avec tout ça. J'ai parlé de mon passé dans mes derniers posts alors que j'ai pas l'habitude d'en parler. Jumelé avec la tempête médiatique qui entoure encore une fois l'histoire Simard / Cloutier... c'est trop pour moi. Trop de choses remontent. Mais en même temps, j'ai besoin d'en parler sans savoir pourquoi...
Je la trouve courageuse Nathalie Simard (allez savoir pourquoi je lui attribue cet adjectf alors que je suis incapable de me l'attribuer à moi-même!). Mais j'avais besoin de voir cette entrevue pour le dire. Je voulais voir ses yeux...
Et, tout ce que je peux dire, c'est que je me suis reconnue en elle. Dans sa douleur. Dans la honte qu'elle a ressenti. Dans la peur aussi. Être victime d'abus sexuels en bas âge par quelqu'un qui fait figure d'autorité, ça laisse des traces qui ne s'effaceront jamais. Ça laisse des traces qui font qu'on se reconnait entre victimes.
Et je suis consciente que pour certaines filles, ça laisse des traces plus profondes que chez d'autres. Juste à voir les rides d'amertume qui entouraient sa bouche... c'est évident que cette femme n'est pas heureuse.
Mais sans savoir pourquoi, j'ai envie de dire qu'il y a une vie aussi après tout ça. On peut vivre. Je ne veux plus entendre que je suis une survivante! Parce que je ne veux pas survivre moi, je veux vivre pleinement!
Une certaine douleur m'habitera toujours. La peur me poigne encore parfois aux tripes. Mais il y a une vie après. Il faut juste y croire très fort. Croire en la vie. Croire en soi. Croire à la lumière au bout du tunnel. Croire au soleil après la pluie...

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