dimanche, juillet 10, 2005

La deuxième partie de ma vie...

Depuis quelques temps, je ne vous parle pas beaucoup de ma relation avec E.

Sans doute un peu parce que je suis définitivement plus douée pour écrire la douleur et les déchirures.

Mais je crois que c'est surtout parce que le bonheur pour moi est quelque chose de si rare et de si précieux que j'ai eu, durant un certain temps, l'envie de le garder juste pour moi. De le chérir dans le creux de mon coeur. De le laisser fleurir un peu plus avant de vous en partager les beautés.

Mon bel amour est un mystérieux. Un grand ténébreux. Un marginal. Un bohème. Il est étrange, même. J'ai toujours eu un faible pour ce genre d'homme, un peu inaccessible. J'en ai jamais laissé un m'approcher de très près. Je sentais le danger

Puis E. est arrivé. Pas besoin de vous dire que je me suis rapidement brûlée les ailes.

J'ai eu une vie intense. D'une intensité pas toujours désirée, évidemment. Et, je ne savais plus vivre autrement que dans un tourbillon d'émotions qui tantôt me transportaient, qui tantôt me détruisaient. J'avoue que j'en étais rendue à me perdre moi-même dans toute cette mer agitée.

E., quant à lui, a la douceur et le calme d'une petite rivière. Il vit au jour le jour en créant le moins de remous possibles.

Puis, la vie nous a placé sur la même route. Notre histoire était plus forte, plus grande que nous. Ni l'un ni l'autre n'étions prêts à vivre une aussi grande histoire d'amour. Mais elle s'est imposée à nous. Et après plusieurs mois, nous avons enfin apprivoisé nos univers respectifs.

Depuis quelques semaines, je navigue sur des flots calmes et rassurants. Je me laisse bercer par la vie. Parfois, la tempête a le goût de venir à moi à nouveau. Mais E. est là. Quand le vent se lève, il se fait plus fort que lui afin qu'il ne demeure qu'une faible brise dans mes cheveux. Quand la pluie se met à tomber, il devient les feuilles de l'arbre qui m'en protège. Quand l'orage gronde, il devient mon abri.

Et, quand il a enfin prononcer les mots "Je t'aime" de sa douce voix, ce fut le plus beau jour de ma vie. Il est celui que j'attendais.

Cette semaine, lorsque je me suis confiée à lui à propos de mon plus grand secret, de ma plus grande douleur, il a su trouver les mots pour apaiser mes maux.

Aujourd'hui, j'entame la deuxième partie de ma vie. Je ne peux pas effacer la première partie: trop d'horreurs, trop de blessures, trop de cicatrices au coeur. Mais je peux choisir de quoi sera faite ma deuxième partie. Parce que je ne suis plus une enfant qui subi. Parce que j'ai la force d'une guerrière. Et surtout parce que désormais, je sais. Je sais que je ne suis plus seule. E. est là.
Et, maintenant, je sais que la vie vaut la peine d'être vécue, ne serait-ce que pour le grand privilège de se faire dire "Je t'aime" et pour l'autre tout aussi grand de dire "Je t'aime" à l'autre.

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