vendredi, décembre 15, 2006

Chienne de vie...

Ce soir, je me permets.
Je me permets de coucher ici tous les mots qui me font mal. Peut-être que demain je reviendrai effacer ce texte. Peut-être que demain je n'en penserai plus un mot. Mais je m'en fous. Ce soir, je fais de mon blogue, un véritable exutoire. Où je ne cacherai rien. Où j'étalerai, même mes pensées les plus sombres. Ne m'envoyez pas la police ni l'ambulance, encore moins un psychiatre. Ne me lisez juste pas si mes mots vous semblent trop durs.
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Depuis deux semaines, j'ai juste envie de crever. Plus le goût de rien. Encore moins de me battre. Y a de ces instants dans les derniers jours où j'ai vraiment l'impression que la chienne de vie a eu le dessus sur moi. Je n'ai jamais été une fille à éprouver de la colère. Jamais injustifiée à tout le moins. Jamais très longtemps non plus. Mais là, depuis quelques temps, une immense colère m'anime. J'emmerde la vie, comme elle semble si bien se foutre de ma gueule.
J'ai beau pleurer, j'ai beau crier, j'ai beau revêtir un masque d'indifférence, j'ai beau essayer de me changer les idées, mon écoeurement ne me quitte jamais. Je suis profondément écoeurée. Dans les dernières années, jamais je n'ai baissé les bras ou courbé le dos. J'ai cru avoir remporter des batailles. En fait, j'ai bien gagné quelques combats. Mes agresseurs vous le diront sans doute; juste le fait d'être encore en vie est un fameux pied de nez, à un en particulier. Mais au fond de moi, il y a encore tant de merde reliée à mon passé.
La vérité, c'est que je suis une fuckée. Une ostie de névrosée. J'ai beau tout faire pour ne pas faire subir mes névroses à autrui, moi j'en souffre tout de même comme une maudite folle. Pis la douleur, j'en ai ma dose. Actuellement, j'ai le goût de tout faire pour ne plus en éprouver. Jusqu'à penser à la mort. Pour que tout ça cesse. Je ne me considère pas suicidaire. Pas encore. J'ai des idées. Mais pas la volonté de le faire.
Je me suis promis de faire attention à moi en 2007. J'ai promis de prendre soin de moi-même. J'ai tellement d'idées sombres et noires. Je me déteste tellement. J'ai une si grande envie de fuir loin de moi-même pour ne plus me voir. Ne plus entendre mes pleurs. Ne plus sentir mes peurs. Alors, prendre soin de moi, c'est plutôt difficile. Parce que c'est difficile d'aller à la rencontre de quelqu'un que l'on cherche à éviter. De quelqu'un pour qui l'on a plus le moindre respect. De quelqu'un qui nous dégoûte même, jusqu'à un certain point.
Je l'ai déjà dit. Je n'aime pas ce que je suis devenue. Et le paradoxe, c'est que je suis incapable de faire les actions concrètes qui feront que je deviendrai quelqu'un que j'aimerai. Certaines de ces actions me sont impossibles pour des raisons financières. D'autres pour une question d'énergie. Je me dis parfois que je devrais me botter le cul. Avancer un peu bordel de merde. Arrêter de remuer toutes ces choses dégueulasses de mon passé. Passer à autre chose. Et pourtant, je m'y enlise plutôt que de m'en éloigner.
La vérité c'est que j'en suis encore au stade où je me demande pourquoi. Pourquoi toutes ces douleurs? Pourquoi tous ces abus? Pourquoi cette vie remplie de doutes et de désespoir? Je crois que je ne pourrai jamais avancer tant que je n'aurai pas compris la raison d'être de ma vie. Pourquoi j'ai dû vivre tout ça alors que d'autres ne vivront pas dans leur vie entière le 1/3 de ce que j'ai vécu en 30 ans? Et par là, je ne veux pas dire que je m'apitoie. Je ne veux pas dire que je souhaite malheur à autrui. Je veux juste essayer de comprendre. Je voudrais juste me sentir moins seule dans ma réalité. Et surtout, trouver un sens à tout ça. Trouver un sens à ma vie.
J'aurais aimé avoir la foi en Dieu. M'accrocher à un être plus grand que moi m'aurait peut-être apporté un quelconque soulagement. Mais, je n'ai toujours cru qu'en moi pour traverser les tempêtes. Je me rends compte aujourd'hui, que je me suis perdue. J'ai perdu la petite Pitounsky en cours de route. J'ai perdu mon essence.
Depuis quelques temps, le brouillard m'enveloppe. M'empêche de voir au loin. M'obligeant à ne vivre que le moment présent, dans lequel je ne trouve pas l'énergie nécessaire pour remonter à la surface. Alors, pour l'an 2007, je me souhaite paix, sérénité et liberté.

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